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Le mot du metteur en scène

David Jean STADELMANN Photo Marie Guarino

Le Retour au Désert aborde la question de “qui est étranger à qui”, de “quelles sont nos racines”, “de la quête de notre identité” et de notre reconnaissance.

Cette comédie a été écrite pour Jacqueline Maillan et Michel Piccoli à la fin des années 80 et pensée dans un mélange de comédie, de drame, d’un langage châtié et à la fois cru. La langue et la forme d’écriture bien particulière de cette pièce privilégiant le monologue sont traitées de manière très simple, dans un débit rapide et le plus concret possible.

La pièce se déroule dans une multitude de lieux, tels qu’un jardin, une chambre, un couloir, un café, une véranda, un salon, des cuisines. Cette multiplicité de lieux a fait place à un un décor unique – en fait, de simple pendrions noirs en toile de fonds, des jeux de lumières afin de marquer les lieux et enfin des portes qui se déplacent sur l’ensemble de la scène faisant apparaître et disparaître les acteurs. Une bande son avec musiques et bruitages complète ce dispositif. Quant aux costumes, ceux-ci reprennent les codes vestimentaires des années 60-65.

Le plus grand défi, en dehors de cette langue particulière de Koltès, est de faire tenir ces 16 comédiens et comédiennes sur la scène d’ATRAC, dans un décor épuré et graphique, dans un esprit de comédie, de magie et d’inventivité.

On verra s’affronter, se compléter 3 genres du théâtre : le mélodrame, la tragédie, la comédie, que Victor Hugo a si bien décrits dans la préface de Ruy Blas : ” Trois espèces de spectateurs composent ce qu’on est convenu d’appeler le public : premièrement, les femmes ; deuxièmement, les penseurs ; troisièmement, la foule proprement dite. Ce que la foule demande presque exclusivement à l’œuvre, c’est de l’action ; ce que les femmes y veulent avant tout, c’est de la passion ; ce qu’y cherchent plus spécialement les penseurs, ce sont des caractères. (…) Cela tient à ce que la foule demande surtout au théâtre des sensations ; la femme, des émotions ; le penseur, des méditations. Tous veulent un plaisir ; mais ceux-ci, le plaisir des yeux ; celles-là, le plaisir du cœur ; les derniers, le plaisir de l’esprit.”

Je souhaite au spectateur autant de plaisir, de peur, de rire et de pleurs que j’ai en ai eu à diriger cette troupe de talent qu’est ATRAC et sa grande et formidable distribution.

David Jean STADELMANN

ATRAC - Théâtre du Château - Ville 4 - 2525 Le Landeron - info@atrac.ch